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Desjeux anthropologue professeur à la Sorbonne Université Paris Descartes wwwargonautesfr Paris le 29 septembre 2009 Incertitude et enjeux géopolitique de la crise lémergence dune nouvelle consommation ID: 618151

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Presentation Transcript

Slide1

Dominique Desjeux, anthropologue, professeur à la Sorbonne (Université Paris Descartes) www.argonautes.frParis le 29 septembre 2009

Incertitude et enjeux géopolitique de la crise : l’émergence d’une nouvelle consommation ?

Voitures chinoises « 

byd » leader de l’électrique et de l’hybride janvier 2008, 20 000€ batterie compriseSlide2

Se décentrer dans l’espace géopolitique Se décentrer en croisant les échelles d’observation pour repérer les tendances lourdes et les signaux faibles Se décentrer par rapport à la positon qu’un acteur occupe dans une filière, un itinéraire ou un système d’action

Introduction : Comment lire le futur à partir de l’observation du présentSlide3

Il faut se décentrerPour saisir le jeu des contraintes et des potentialités qui organisent :le jeu de la géopolitique et de macro-économiecelui des acteurs

institutionnelset celui des consommateurs finauxil

faut sans cesses se décentrer que ce soit pour coopérer, négocier ou se confronterSouvent, plutôt que de chercher des idées toutes faites il vaut mieux chercher de l’information à utiliser soi-mêmeSlide4

Au point de départ était le point de vue européen…Slide5

…puis le point de vue américain

(par

Gérard

Chaliand et Jean Pierre Rageau,

Atlas

Stratégique

, Fayard,1983)Slide6

…et aujourd’hui le point de vue chinoisZhong guo, le pays du milieu

Un puzzle

Chinois

pour enfantSlide7

Ce que l’on voit à une échelle disparaît à une autre échelle :exemple du climat

Echelle macro sociale

Echelle meso sociale

Échelle micro sociale

L’acteur apparaît ou disparaît

en fonction des

échelles

L’individu n’est pas le centre

du monde

Il n’y a pas de centre fixe :

un problème, une opportunité,

une source de changement

peut venir de n’importe où

Échelle neurobiologique

Échelle micro individuelle

Méthode : se décentrer en changeant

les échelles d’observation d’un problèmeSlide8

Les cinq grandes échelles d’observation de la consommation alimentaire

Micro-individuel

Micro-social

Meso-social

Macro-social

La géopolitique

La montée des classes moyennes

urbaine

dans les

BRICs

, un

changement

structurel

aussi important que

la crise

boursière et

économique ou que

Le choc alimentaire mondial

Le système d’action politico-économique

alimentaire en France et en Europe

les groupes de pression de plus en plus

important avec montée de l’arbitrage

des tribunaux

Le système de gestion domestique de la

consommation

La

consommation

individuelle

biologique

Échelle des « cellules »Slide9

La montée de la grande consommation chez les classes moyennes dans les BRICs Le déplacement des incertitudes internationales : matières premières, énergie, mobilité, L’évolution de la structure des budgets des ménages en France

L’évolution des rapports de pouvoir entre consommateurs, entreprises et pouvoirs politiques en France

La montée des peurs liées à la consommation : la santé L’émergence d’une double préoccupation mondiale

la consommation économe les risques d’une crise de la consommation alimentaire Une nouvelle ère de régulation de la consommation par les Etats?

RESUME - Les grands changements dans les règles du jeu de la consommationSlide10

I - Montée des BRICs et changement de consommation de leurs classes moyennesSlide11

Les BRICs : Brésil, Russie, Inde, Chine

(IHT, JULY 10, 2004)

Les PIB en Trillions de $ en 2050Slide12

La nouvelle vague de grande consommation dans le mondeA une échelle macro-sociale on assiste à une mutation dans la demande mondiale de grande consommation, c’est celui du poids des nouvelles classes moyennes des

BRICs.C’est la troisième vagueaprès celle des

USA dans les années 1910/1920celle de l’Europe de l’Ouest et du Japon dans les années 1945/1975)celle de la

Chine et des BRICs depuis 1995. Son effet le plus immédiat estla montée structurelle des prix agricoles depuis 8 ans avec le pic de juillet/aout 2008et donc la menace sur le pouvoir d’achat des classes moyennes occidentales d’un côté

et la montée d’une crise alimentaire pour les urbains du tiers monde notamment.Slide13

La permanence d’une incertitude sur la formation des prix agricoles : décembre 2008, la chute des prix agricoles

Cf. Le prix payé au producteur de lait, début 2008, à 380 euros pour 1000 litrescontre 210€ en mai 2009Slide14

La Chine est devenue la 3ème puissance économique mondiale en 2008USA PIB de 13,8 trillions $35,1 trillions $ prévus en 2050Japon PIB de 4,4 trillions $ Chine PIB de 3,5 trillions $

pour 44,4 trillions $ prévus en 2050France PIB de 2,5 trillions $ pour la France en 6ème positionRappel1 : un trillion = un milliard de milliard de $.

Rappel 2 : le PIB n’est pas forcément le meilleur indicateurcf. le IDH (indice de développement humain) calculée à partir de l’espérance de vie, du taux d’alphabétisation et du PIB par tête (cf. Libération

du 15 09 2009) La France passe à la 11ème position en IDHSlide15

D’où l’émergence d’une nouvelle compétition mondialeLa Chine estime que l’accès aux ressources naturelles ne joue pas en sa faveur.Elle est d’autant plus inquiète que le nombre des mouvements sociaux va en augmentantils sont estimés à 120 000 en 2008 contre 47 000 en 2004 (

Herald Tribune du 10/02/2009)et que la croissance chinoise passe d’une croissance à 11,9% en 2007 à 6%/7% en 2009.Slide16

Associée à une montée du chômages Cette chute de l’activité économique augmente le chômage qui est passé officiellement de 4% à 4,5% entre mi-2008 et fin 2008 (Les Echos du 24/11/08), surtout pour les migrants ruraux

En avril 2009 on estime que sur 750 millions de personnes en âge de travailler, la force de travail excédentaire à la campagne serait de 100 millions, soit plus de 10% (Courrier International

du 7/04/09)Mais tous ces chiffres sont très approximatifs pour le momentSlide17

Nouvelle consommation : compétitions et opportunitéPar contre la classe moyenne (40% des actifs) a vu son niveau de vie largement s’améliorer. D’après J.Y Carfantan (2009) citant McKinsey il y aurait en Chine :

une classe moyenne supérieure de 105 M de consommateursavec un revenu de 4 800$ à 12 500$ et une classe moyenne inférieure de 190 M de nouveaux consommateur

avec un revenu de 3 000$ à 4 800$Elle a changé son mode de vie par rapportà la mobilité (plus d’achats de voiture)

à l’habitat (décoration, bricolage et NTIC)à la cuisine (électroménager)

à l’alimentation

plus de produits carnés et de produits laitiers (et de légumes suivant les cas), plus de sucre et d’huiles végétales

moins de produits traditionnels comme le riz et les produits à base de farine de blé ou à base de maïs, moins de tubercules

C’est une des grandes raisons de la nouvelle compétition internationale

C’est le lieu de développement de la grande distribution et de l’industries Slide18

La crise montre le lien entre consommation, marché et intervention de l’EtatCeci explique pourquoi en 2009 le gouvernement chinoisa mis l’accent sur la consommation intérieure chinoise en injectant autour de1MM de $et sur un projet de mise en place d’un système d’assurance sociale et de retraite pour libérer l’épargne en faveur de la consommation

Comme aux USA aujourd’hui avec la réforme en cours du Health care

Sans oublier les aides au secteur automobile qui sont très démultiplicatrice (100% du rebond industriel en Allemagne et 50% en France Les Echos du 21/09/09)Ceci montre le lien fort entre assurances sociales et consommation et donc de l’intervention de l’Etat, de fait dans l’économie et le marché

Marché, Etat, acteurs sociaux et opérateurs économiques forment une système d’action dont les frontières d’intervention bougent sans cesseSlide19

Risque de crise alimentaire Incertitudes sur l’énergie et la mobilitéII - Le déplacement des incertitudesSlide20

La nouvelle consommation mondiale : tensions entre nouveaux mode de vie et limites des ressources,

Ces changement de mode de vie et de consommation alimentaire entraine une demande indirecte plus forte de graines qui servent à nourrir les animaux pour produire la viande ou les

produits lactés de mandés par les classes moyennes.Jean Yves Carfantan

rappelle dans son livre Le Choc alimentaire mondial (2009), que en 2040 il faudra nourrir 5,7 MM d’urbains qui demandent une alimentation diversifiée, plus riche en protéine, et ceci avec :

moins de terres cultivables

moins d’eau

Des matières première ferreuses et non ferreuses pour les machines plus rares et plus chères

une énergie pour les intrants (et la circulation des biens) plus rare et plus chère depuis les années

1990

même si la question du pic pétrolier reste débattue

(cf. IHT du 26 aout 2009)

Rappel : toute la croissance de l’occident c’est faite grâce à une énergie fossile bon marché, charbon et pétrole, et aux ressources de la chimie.

Et donc avec des risques de manquer de matières

premièresSlide21

Peur de manquer et répartition inégales, structurent la compétition pour garantir la sécurité alimentaireAutour de 4 grands enjeux :Accès à la terreAccès aux aliments pour tous à des prix accessibles

Concurrence avec les agrocarburants (90% produits dans trois pôles) :

canne à sucre au Brésilmaïs aux USAColza en Europe (soit 1,3% des surfaces mobilisées pour la culture)

La sécurité de la circulation des produitsSlide22

La terre agricole un nouvel actif stratégique ? : les stratégies de délocalisation agricoleLe Monde du 15 avril 2009 (interview de Jean Yves Carfantan)Slide23

L’insécurité de la mobilité maritime qui conditionne la circulation des produitsSlide24

Incertitude énergétiqueSlide25

A une échelle macro-sociale : transformation de la structure des dépenses A une échelle méso-sociale : les nouveaux rapports de pouvoir entre politiques, groupes de pression et opérateurs économiques A une échelle micro-sociale et individuelle : la montée de la contestation par Internet et le web 2.0

III - Les changements de fond dans la consommationSlide26

1 - L’évolution de la structure des dépenses de consommation entre 1960 et 2006 (INSEE) : baisse de la consommation alimentaire (Libération du 15 novembre 2007) : le déplacement des dépenses contraintes

Produit

alimentaire 27%

Baisse des produit alimentaire : 16%

Transport 10,9%

Biens et services

dont restauration

Logement

Communication 0,6%

Education

Santé

Montée de

Mobilité

Services

logement

Santé

communication

Les changements

de mode de vie

17,2%

3,3%Slide27

Montée des dépenses contraintes : dépenses liées au logement Libération du 15 novembre 2007Slide28

Monter de la consommation numérique : une nouvelle dépense contrainte liée au nouveau mode de vie (Les Echos 20 octobre 2008)

Dépense des ménagespour les

médias et loisirs numériques8% en moyenne en 2008La communicationcomptait pour 0,6%dans le budgetdes ménages

en 1960Slide29

Les nouveaux pouvoirs des consommateursLa montée depuis 40 ans du poids des groupes de pression de consommateur dans les instances politiques (UFC que choisir, Robin des toits, associations familiales, défense et protection animaleL’émergence possible des class actions ou actions collectives

L’émergence de la consommation engagée (AMAP)La montée du Web 2.0Slide30

Les antennes téléphoniques, le cancer, les ondes, les OGM, l’obésitéLa grippe A : risques mondial pour l’économie en cas de développement de la pandémieIV - Les peurs pour la santéSlide31

Inquiétudes face à l’inconnu des risques sanitaires : remise en cause de l’expertise scientifiqueLes personnes électro sensibles et le lien potentiel avec les antennes relaisBouygues Telecom

a été condamné le 4 février 2009 à démonter des antennes relais dans le Rhône à Tassin la Demi Lune au nom du principe de précautionFrançois Ewald pose la question des règles d’usage du principe de précaution qui met l’opérateur dans une situation difficile :

d’un côté l’Etat définit les conditions d’autorisation de mise en place des antenneset de l’autre le juge de Versailles condamne cette même mise en place en demandant leurs retraits au nom du principe de précaution (

Les Echos du 10/02/09L’AFOM (Association Française des Opérateurs mobiles) rappelle que l’OMS n’a pas reconnu de danger sanitaire et que l’Etat est engagé et donc qu’il doit prendre une décision claire

Cela pose la question de qui décide du vrai et du droit : la science, l’Etat, les juges, les citoyens qui ont peur et donc des dispositifs d’arbitrage pour instaurer un climat de

confianceSlide32

Les peurs face aux cancersComment mesurer les effets du téléphone mobile en termes de santé pour trois tumeurs dont certaines sont bénignesPour le moment l’enquête interphone

menée sur une dizaine de pays européens n’a pas donné de résultats probants du fait de la qualité moyenne de données, du faible nombre des personnes interrogées,et la faible fiabilité des réponse en déclaratif sur 10 ans en arrière (

Cf Les Echos du 7/01/08)neurinome acoustique tumeur bénigne (non cancéreuse)

Méningiome : tumeur rare, pic vers 50 à 60 ansGliomes : tumeur en général bénigneInquiétudes face à l’inconnu des risques sanitaires : remise en cause de l’expertise scientifiqueSlide33

Publication de l’enquête interphone qui montre que les résultats sont difficiles à interpréter

Les Echos [ 07/01/08

= 12 personnes

« Le risque relatif n’est jamais très

supéreur à 1, c’est léger par rapport

aux dangers du tabac ou de l’amiante

qui dépassent 4 »

Martine Hours,

responsable de l’enquête InterphoneSlide34

Risque de tension sur les objectifs de mise en place d’une consommation plus économeLe Brésil comme la Chine et l’Inde sont en train de rentrer dans la société de consommation comme la France des années soixante et sont donc peu enclin à freiner leur production de CO2

(cf. le livre de Vance Packard de 1960, L’art du gaspillage, sur les USA)

IV - Le développement durable : Slide35

Conclusion : les stress et incertitudes des lieux de changementUn décideur est soumis à la contrainte du mouvement perpétuel du changement notamment à l’internationalAujourd’hui

personne ne sait d’où peut venir un changement qui impactera son activitéD’où l’importance de suivre le shi

, le cours des choses, qui permet d’observer et de choisir le bon moment du changement sans chercher à tout maîtriser à l’avance, à observer les signaux faibles, sans oublier les fortsEn période de grande incertitude, une approche « opportuniste » et incrémentale, par petites étapes, le

shi, peut être plus efficace qu’une approche globale a prioriIl faut penser au conte chinois du père qui avait un fils et qui était

parti chercher des chevaux

La peur ou l’angoisses est bonne conseillère dans les limites du

camenbert

de l’angoisse

Merci pour votre attentionSlide36

Conclusion Slide37

Apprendre à observer la situation et les contraintes du jeu socialUn premier constat est que si on connait les contraintes qui pèsent sur les décisions d’un acteur, allié ou opposant, on possède déjà une bonne part de prévisibilité dans un environnement souvent imprévisible

Un deuxième constat est que si la situation change, ce qui paraissait une contrainte peut devenir une potentialité ou l’inverseUn troisième constat, le plus évident mais le plus difficile à accepter en réalité, est que la vie sociale est faite de relations de pouvoirs, de tensions, de contraintes autant que de valeur ou de sens

Mais quatrième constat tout le monde n’a pas les mêmes atouts, le même accès aux informations, le même accès aux décideurs politico-administratifs, la même expertise et surtout tout le monde ne maitrise pas une zone d’incertitude pertinente pour aider ou gêner le fonctionnement de la société.

Cette différence d’atouts explique souvent pourquoi les acteurs vont plutôt ou chercher à négocier discrètement ou à mener des mouvements de rue « médiatisables »Antiphrase du jour : la vie est un long fleuve tranquille… Slide38

Cette classe moyenne est de plus en plus nombreuse en Chine, en Inde, au Mexique, au Brésil, et en Indonésie (261M/h)L’hypothèse générale est que la crise boursière, financière, industrielle et économique actuelle cache une autre réalité, la montée en puissance économique, politique, voire militaire, des pays émergeants dont les

BRICs, entre 1980 et 2007

Chine PIB multiplié par 12,7Inde multiplié par 5Les pays émergeants devenant plus riches cela a favorisé l’émergence d’une classe moyenne, associé à :

Un travail rémunéré pour les femmes et donc plus de revenu (cf. le 18ème en Europe de l’Ouest)La diffusion des plats tout préparés (cf. les années soixante en France)La mise en place de la grande distribution, qui représente 90% des achats alimentaires dans le monde)

etc.

Surtout

elle a changé son mode de vie par rapport

à la mobilité (plus d’achats de voiture)

à l’habitat (décoration, bricolage et NTIC)

à la cuisine (électroménager)

à l’alimentation

plus de produits carnés et de produits laitiers (et de légumes suivant les cas), plus de sucre et d’huiles végétales

moins de produits traditionnels comme le riz et les produits à base de farine de blé ou à base de maïs, moins de tubercules

Une partie des sources chiffrées sont d’après J.Y.

Carfantan

(2009

)

En parallèle la Chine est donc aussi une opportunité

Carrefour fait déjà une grande partie de son chiffre d’affaire dans les pays émergents

L’Oréal se développe au Brésil et en Chine,

Wal-Mart est déjà aussi bien implanté en Chine

Sans compter les secteurs industriels avec liés aux voitures, aux infrastructures, à l’énergie, et à la mobilité.Slide39

…associé à fort vieillissement de la populationSlide40

Les conséquences possibles du fait de l’incertitude pour le contrôle de l’accès aux ressources stratégiquesLa montée des religieux fondamentalistes (chrétiens, musulmans, hindouistes ou juifs) s’appuyant sur la peur des incertitudes et un imaginaire apocalyptique sécuritaire

La montée des Etats autoritaires de lutte contre les excès liés au corps, avec la lutte contre l’obésité,e n faveur de la sécurité du sexe, avec le préservatif, la limitation de la vitesse, de l’alcool, du jeu en ligne,

etc, au nom légitime des couts de santé publics. On signe la fin de la récréation de mai 68 au profit dune idéologie plus austère moins libérale.Un changement dans les modes de mobilité entre la voiture, les transports collectifs, le train, les camions, l’avion ou le bateau. John

Urry sociologue anglais pense que nous assistons peut-être à la fin des sociétés mobiles puisque 95% des voyages personnels dépendent du pétrole et qu’il devient rare (Libération du 11 septembre 2009)

Des risques de crise alimentaire pour les populations les plus pauvres

Une tension plus forte entre les tenants d’un marché sans régulation et ceux de sa régulationSlide41

Une incertitude mondiale sur la sécurité, la quantité et les coûts de la mobilité des marchandises : les enjeux de la logistiqueD’après François

Hauter du FigaroLes chinois vont construire 15 autoroutes à partir de Urumqi jusqu’à Hambourg.

Leur hypothèse est que les USA ne vont pas être puissants indéfiniment et donc que la sécurité des mers par les portes avions ne sera pas assurée et donc que pour sauver le commerce il faut des routes.Notes prises aux journée de l’université et de l’entreprise à l’ESC de Brest le

16/01/2009Cf. le golf d’Aden et les piratesEn même temps le coût de l’énergie aidant, les voies d’eau et les chemins de fer redeviennent une solution alternative (cf. RFF)Slide42

Les risques géopolitiques : Les mouvement sociaux en Chine sont en progression depuis 2001/2002Slide43

Insécurité alimentaire dans le mondeSlide44

Les limites des réserves : une information stratégique qui pèse sur les coursSlide45

La deuxième fin de la période coloniale occidentaleLa période actuelle rappelle celle qui a précédé la guerre de 1914 et la compétition entre les pays européens pour le contrôle des ressources naturelles des pays colonisés

Elle rappelle les tensions des années 1960/70 liés à la concurrence entre cultures d’exportation et cultures vivrières dans le tiers monde et en Afrique

Mais à l’époque l’occident possédait encore la force militaire pour imposer l’ordre mis en place au 19ème siècle pour contrôler l’accès aux matière premières et aux terres hors d’Europe.

Aujourd’hui, il y a concurrence mondiale et locale entre le développementdes villes (et des golfs comme autour de Guangzhou en Chine),des voies de communication

des terres pour produire de l’énergie

les terres pour les productions alimentaires vivrière ou d’exportation

Les pays en émergence tentent de garantir leur accès à l’énergie et à sécuriser leur production alimentaire

Risque de la montée du protectionnisme de la part de tous les pays ce qui a été une des causes de l’aggravation de la crise de

1929 et de la guerre

Mais existence plus importante d’institutions internationales ou de dispositifs de négociation bi ou multilatéraux aujourd'hui (sauf peut-être en Asie du Sud Est pour certains observateurs)Slide46

La méthode des itinéraires : l’observation méso-social d’une filière (le cas des télécom). C’est un itinéraire de contraintes et de coopération

R et D

C & D

(Connexion)

Incubateur

Marketing

Publicité

Packaging

Distribution

Achat

Rangement

Usage

Déchet

Remise en

circulation

Contestation

Production

Industrie

Logistique

Elevage

Abattoir

Agro-industrie

Grande distributionSlide47

On peut observer aujourd’hui deux grands changements qui portent pour le premier sur les formes de l’action consumériste et pour le second sur l’augmentation massive du nombre des consommateurs dans le mondeA une échelle micro-individuelle on observe une importance de plus en plus grande, mais non encore généralisée, des

usages d’Internet avec le e-commerce et la montée du web 2.0 pour comparer, évaluer ou contester les prix, les services ou les biens (cf. François Laurent, 2008, Marketing 2.0 : L'intelligence collective). C’est une des nouvelles formes de prises de pouvoir des consommateurs mais dont le poids n’est pas encore réellement évalué.

A une échelle méso-sociale ce sont les formes de l’action collective qui évoluent  la montée avec d’un côté de la

consommation engagée (cf. L’enquête du CREDOC de décembre 2006 qui montre une augmentation de la sensibilité à cette consommation) même si elle reste très minoritaire en pratique et surtout militante ce qui est l’indicateur que la demande est encore faible, et de l’autre, celle des groupes de pression de consommateur qui eu ont un poids politique beaucoup plus important aujourd’hui comparé à leur début dans les années 1960/1970, avec en plus le projet de mettre en place des

class actions.Slide48

3 - La consommation vue comme un système d’action fait de relations de pouvoir et de coopérationA l’échelle meso-sociale la consommation est analysée comme un jeu collectif a

vec des acteurs qui luttent ou coopèrent pour contrôler les règles de fonctionnement du marché pour le fluidifier ou pour s’en protéger, notamment par rapport à la question des prix, de la qualité

des biens et services, des risques qui leur sont liés et du développement durable.La consommation ne peut plus aujourd’hui se limiter à la seule analyse du comportement d’achat du consommateur, à la PLV ou au taux de rotation des linéaires, même si ces problèmes restent entiers.

On trouve en simplifiant trois grandes sortes d’acteurs:31 - Les opérateurs, entreprises ou grande distribution avec leur spécialiste en lobbying et leurs réseaux politiques et économiques, leur SAV, leurs services de réclamation et leurs conseils scientifiques ou leurs

think

tank.

Dans ce contexte de tension on comprend mieux pourquoi

les recherches scientifiques et les analyses des chercheurs deviennent des enjeux dans les débats de société sur l’environnement ou la santé.

Un bon exemple en est l’enquête Interphone qui est une enquête internationale qui devait montrer si le téléphone mobile donnait ou non le cancer. Un tableau publié dans

Les Echos

du 7/01/2008 montre que rien ne montre aujourd’hui que le téléphone donne le cancer. Ceci ne veut pas dire qu’il est sans danger, car la science ne peux pas prouver ce qu’elle ne peut pas observer, surtout avec des chiffres aussi petit que ceux de l’enquête.

Un effet inattendu de ces débats est la

remise en cause du statut de la science et des scientifiques

et notamment celui de savoir si des enquêtes scientifiques aidées par un financement d’entreprise ont moins de valeur qu’une enquête financée, ou non, par une ONG.

Une partie du débat est encastré dans un

imaginaire

déjà bien connu en France, celui du

« méchant » gros et du « gentil » petit.

La consommation est un analyseur de la crise de légitimité de la science dans la société et de la confiance à lui accorder même si chaque acteur continue de mobiliser les résultats de la science à son profit.

 

32 - Les acteurs du jeu politico-administratifs

, avec des hommes politiques, comme l’ancien secrétaire d’Etat Luc

Chatel

, des élus, des directions comme le DGCCRF (répression des fraudes), des ministères spécialisés, des agences de régulation, etc.

 

33 - Les acteurs de la société civile.

Sophie Dubuisson-

Quellier

, dans son livre La consommation engagée (2009) distingue les associations consuméristes qui défendent leurs intérêts de consommateur, des associations

qui posent la question de la responsabilité collective du consommateur en termes de justice sociale et d’environnement (les précurseurs en France en sont les coopératives). 331

- Pour les associations dites citoyennes, certaines, souvent plus politique, ont des pratiques de boycott (vient de Charles Boycott, propriétaire terrien irlandais du 19ème et dont les fermiers ont refusé de payer les loyers trop chers). La campagne la plus célèbre est celle du boycott des oranges

outspan d’Afrique du Sud. Les français pratiquent peu le boycott semble-t-il. D’autre ont des pratiques de

buycott, c’est-à-dire d’achats volontaires pour soutenir une cause ou un groupe, comme le commerce équitable, les AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), l’agriculture biologique, voire les SEL (Système d’Echange Locaux à base de troc non monétaires) ou les altermondialistes.

Pour le moment ces pratiques sont encore marginales même si elles sont assez popularisées dans les médias. Le problème central pour leur développement est qu’elles sont très contraignantes dans la vie quotidienne. Elles demandent plus de temps pour faire la cuisine notamment ce qui rentre en contradiction, pour le moment avec les contraintes de la vie moderne, sauf peut-être pour les nouveaux retraités. Ces pratiques sont significatives des problèmes et des contraintes que rencontre le passage d’une économie sans limite de croissance à une économie plus économe que ce soit au niveau des consommateurs ou des entreprises. Cela demande un changement de mode de vie en profondeur, ce qui ne va pas de soi.

Toutes ces pratiques représentent des formes plus ou moins fortes de contestation du système de consommation

. Ces mouvements renouent avec la contestation américaine et française des années soixante. Il suffit de relire le livre de

Vance

Packard,

L’art du gaspillage

publié chez

Calman-Lévy

en 1962. Les consommateurs chinois sont un peu comme les français des années soixante. Ils découvrent le monde la consommation avec ses facilités (l’électroménager, le packaging ou la voiture), ses dangers alimentaires (le talc Morhange hier en France (1972), le lait frelaté aujourd’hui en Chine, et dans les deux cas sur des bébés) et sa pollution.

332 Les acteurs qui parlent « 

Au nom du consommateur

 »

comme UFC que Choisir, Green

Peace

, les diverses ONG, Robin des toits, etc. (cf.

Chatriot

A.,

Chessel

M.E., Hilton M. (

dir

.), 2004,

Au nom du consommateur. Consommation et politique en Europe et aux États-Unis au XXème siècle

, Postface de P.

Fridenson

, La Découverte, Paris). Ce sont des acteurs très diversifiés et qui ont plus de poids que ceux de la consommation engagée. On les retrouve dans des commissions à Bruxelles, à Paris, dans des colloques ou des audits où sont rassemblés tous les acteurs, etc.Slide49

Les signes de la crise et du ralentissement économiqueLa baisse du prix du gaz s’accélère (Les Echos du 27 aout 2009)La chute des revenus russes sera la source d’une baisse de 5% des ventes fin 2009 (

Le Parisien du 29 décembre 2008)La SNCF fait 500 millions de perte au 1er semestre 2009 principalement à cause du fret de marchandise

Baisse des loyers et du prix des logement (Libération du 3 septembre 2009)Stagnation des prêt à la consommation (baisse de 20% en dessous de 0% entre juillet 2008 et juillet 2009 et aux entreprises (

Les Echos du 1 septembre et du 28 aout 2009)Monté du chômage en France de 9% en 2004, à 7%en 2008, puis 9,5% en 2009, dont prêt de 24% pour les jeunes de 15-24 ans en juin 2009 (Les Echos du 4 septembre 2009), soit de 2 004 500 chômeurs en septembre 2008 à 2 535 200 en juin 2009

Augmentation de 96% des impayés de loyer sur un an, soit 500 000 personnes

Emergence des glaneurs, retraités, jeunes et SDF qui récupèrent des légumes des fins de marché (

Le Parisien

du 27 janvier 2009)

Baisse des achats de vêtements de – 1% en 2008, après plus 1,7% en 2007 et – é,5% de prévu en 2009

Baisse des pourboires d’après Le Parisien du 22 aout 2009

Explosion du marché des sandwichs (

Les Echos

du 4 mars 2009), et montée des carafes

Brita

ou des vins effervescents (Les Echos du 15 février 2009)

Plus d’achats de mini PC

low

-

costSlide50

Nouvelles opportunités et signes de redémarage La Chine est au 6ème rang mondial des surfaces de cultures biotechnologiques et va bientôt autoriser un riz OGM (

Chineplus n11, jui/septembre 2009)

En bourse le CAC 40 remonte à 4700 en aout 2009, ce qui confirme le lien complexe entre bourse et « économie réelle »Mais les financiers semblent vouloir revenir aux pratiques d’avant la crise avec la reprise de la titrisation sur les assurances vie aux USA, la suite des LBO, même si les effets de leviers principale source de crise dans la finance serait passé de 1pour 24 à 1 pour 10

prété.Slide51

Le taux d’équipement d’Internet est très lié aux effets d’appartenance socialeLe taux d’équipement à Internet à domicile

des français atteint 50% en 2007 (début de l’Internet domestique 1993-1994)Effets de strate sociale sur le taux d’équipement(revenu et diplôme)

91% revenus supérieurs à 3100€/mois Contre 34% revenus inférieurs à 900€88% Cadre86% Elève étudiant contre 27% non-diplômés

Effet d’âge89% 12-17 ans contre 14% 70 ans et plus(CREDOC, juin 2008, cité par Aurélien Berthou, M2, Paris Descartes)La vitesse de diffusion

de l’Internet domestique

correspond aux normes classiques de la diffusion des équipements de la maison qui ont mis pour passer d’un taux d’équipement de 20% à 80%

20 ans, pour la radio, la machine à laver, la télévisons par exemple

Jusqu’à prêt de 50 ans, pour le micro-ordinateur domestique

Le téléphone mobile a dépassé 80% en une quinzaine d’années, depuis le début des années 1990 (88, 7% en 2008, source ARCEP).

Le téléphone mobile a été inventé en 1973 par Martin Cooper (L’Express du 17/07/2008)

En 2007

taux d’équipement en téléphone mobile

91% des 12-24 ans possèdent un téléphone mobile

71% des 40-59 ans

51% des 60 ans et plus

Enquête TNS Sofres/AFOM de novembre 2007 (Association Française des Opérateurs Mobiles

)

Internet bouleverse toutes les règles du jeu économique, commercial et familialSlide52

Les nouveaux marchés interculturelsSlide53

Cuisine méditérranéenne à ParisSlide54

Le consommateur a depuis 50 ans été un acteur collectif sous estimé du fait du poids des syndicats de salariésDepuis peu, le terme de consom’acteur est devenu un mot à la mode grâce aux travaux du CREDOC et de Robert Rochefort.Cependant ce terme peut laisser supposer qu’avant le 21ème siècle, il était passif, fidèle et prévisible. Or dés le début de la société de grande consommation dans les années 1950 en France et ne Europe de l’ouest, le consommateur était déjà un acteur.

D’où vient alors le sentiment qu’aujourd’hui il devient un acteur et donc imprévisible et infidèle. Slide55

Constat pour aujourd'hui : la montée en puissance du pouvoir du consommateur comme acteur collectifCela tient au fait que le consommateur possède aujourd’hui, face aux dysfonctionnements du marché des biens et services, un pouvoir de contestation et de recours beaucoup plus fort qu’il y a 50 ans.Cette évolution s’est faite dans le contexte

d’un marché national et international plus interdépendant et compétitifd’un plus grand poids des groupes de pression de consommateur grâce au soutien de l’Etat depuis la présidence de Valéry Giscard d’Estaing

et depuis peu de la montée du web 2.0 grâce à Internet qui lui donne la capacité de comparer les prix, d’évaluer la qualité de services ou de contester en direct.Slide56

L’incertitude du pouvoir des groupes de pression de consommateurLe consommateur comme acteur collectif est incertain parce qu’il peut peser de plus en plus sur le politique, et tout particulièrement dans le sens d’actions collectives (class

action, web 2.0) qui font peser une menace de procès sur les entreprises.La nouvelle Autorité de la concurrence (président Bruno Lasserre) vois ses pouvoirs renforcés dans le sens de plus de concurrence en faveur du consommateur. Elle ne sera plus dépendante de la DGCCRF. Elle pourra mener elle-même ses enquêtes avec l’effet de surprise voulu tout en garantissant mieux le droit des entreprises grâce à la présence d’un avocat

Les Echos du 19 janvier 2009

La question centrale est celle de savoir en quoi le marché est en soi positif pour le consommateur.C’est l’équilibre des pouvoirs entre groupes qui est important.Il n’ait d’une guérilla permanente pour faire que les Etats édictent des règles qui leur permettent de se développer, ou d’avoir plus d’égalité, ou qui soit plus écologique Slide57

Class action syndicaleSlide58

Montée du développement durablesous sa forme douce, le commerce équitable, le consommateur citoyenou dure la compétition pour l’accès aux matières premières et l’enjeu du CO2Remise en cause potentielle des formes actuelles de la mobilité du fait des coûts de l’énergie

La fin du packaging et le retour du vrac? (cf. Carrefour Chine)Et la taxe Carbonne qui touche au cœur du triangle qui créé des tensions dans la société française : efficacité économique, contraintes écologiques et exigences de justice

La mobilité des périurbains les moins riches en est un bon exempleSlide59

Le paradoxe du consommateur en FranceSon pouvoir d’achat à évoluer avec un paradoxe : il semble, d’après Jacques Marseille

que la richesses nationale française soit plus forte aujourd’hui qu’au 19ème

siécleelle peut être mal répartie entre le capital et le travail

Mais malgré cette richesse, les français ont le sentiment que leur pouvoir d’achat à baisserCe qui s’explique par le déplacement des dépenses dites contraintes vers la santé, le logement et la mobilité

Le poste communication/NTIC a augmenté

avec en plus le temps libre des RTT qui libère plus de temps pour consommerSlide60

Il faut se décentrerPour saisir le jeu des contraintes et des potentialités qui organisent :le jeu de la géopolitique et de macro-économiecelui des acteurs

institutionnelset celui des consommateurs finauxil

faut sans cesses se décentrer que ce soit pour coopérer, négocier ou se confronterSouvent, plutôt que de chercher des idées toutes faites il vaut mieux chercher de l’information à utiliser soi-même