Cristal automatique Objectif Passer dune lecture analytique à une lecture expressive du texte dans le but de faire comprendre le texte à lauditoire 1 AIMÉ CÉSAIRE ET LES SURRÉALISTES ID: 806243
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LIRE POUR DIRELECTURE ANALYTIQUE DE« Cristal automatique »
ObjectifPasser d’une lecture analytique à une lecture expressive du texte dans le but de faire comprendre le texte à l’auditoire
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Slide2AIMÉ CÉSAIRE ET LES SURRÉALISTES
Extrait de la Biographie d’André Breton par Mark Polizzotti (Gallimard).Cette
rencontre a lieu en 1941, lors d’un voyage qui doit mener Breton vers New York, quittant la France et le régime de Vichy. Breton embarqué sur le
Capitaine-Paul-Lemerle
fait escale à Fort de France
.
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Slide3« Quand j’ai rencontré les surréalistes, pour moi, ça a été une grande rencontre. Je ne suis pas surréaliste, ça n’a pas de sens. […] Je n’ai jamais oublié que je suis martiniquais. […] La leçon essentielle que j’ai retenue du surréalisme, c’est quoi ? Ce n’est pas le merveilleux, on le porte tous en nous. Mais c’est la volonté de descendre en soi. […] La quête surréaliste […], c’était de descendre au plus profond de soi-même, c’était de libérer l’imaginaire refoulé. Nous sommes dans la lignée de la psychanalyse. […] C’est ça qui m’intéressait. Ce que j’ai trouvé en moi […] c’est le nègre fondamental […] Je n’ai pas voulu être un surréaliste français de plus,
quelle que soit mon admiration, j’ai voulu être surréaliste mais le mettre au service de mon propre ego et de ma propre cause.
»
Aimé Césaire, 9 février 1994,
Interview pour l’émission
Le Cercle de Minuit
.
3
Slide4Le ralliement au Surréalisme :
le recours à l’inconscientl’écriture automatique préconisée par les
surréalistes
leur
action
révolutionnaire
leur
désir de changer le monde par la force des
mots
Les Armes
M
iraculeuses :
Le Surréalisme
Le Marxisme
4
Slide5LE CRISTAL AUTOMATIQUE
« automatique » = écriture automatiqueÉcrire sans intention, sans s’interrompre pour se relire ni même réfléchir à ce qui est écrit de façon instinctive et spontanée.« cristal » =
la
transparence
et l’éclat
= processus
de cristallisation
engendré par l’empilement de
matière
E
criture
automatique comme agglutinement d’images poétiques, une idée en appelant une autre (association d’idées, sonores). Forme du poème : longue phrase en
prose (mis à part trois points de suspension), sans ponctuation qui suggère un écoulement arbitraire de mots et d’images.Ex: « baguette de chinois »« automatique » = invention récente du téléphone automatique5
Slide6LA STRUCTURE DU POÈME
allo allo encore une nuit pas la peine de chercher c’est moi l’homme des cavernes il y a les cigales qui étourdissent leur vie comme leur mort il y a aussi l’eau verte des lagunes même noyé je n’aurai jamais cette couleur- là pour penser à toi j’ai déposé tous mes mots au monts de-piété un fleuve de traineaux de baigneuses dans le courant de la journée blonde comme le pain et l’alcool de tes seins
allo allo
je voudrais être à l’envers clair de la terre le bout de tes seins à la couleur et le gout de cette terre-là
allo allo
encore une nuit il y a la pluie et ses doigts de fossoyeur il y a la pluie qui met ses pieds dans le plat sur les toits la pluie a mangé le
soleil
avec des baguettes de chinois
allo allo
l’accroissement du cristal
c’est toi... c’est toi ô absente dans le vent et baigneuse de lombric quand viendra l’aube c’est
toi qui poindras tes yeux de rivière sur l’émail bougé des îles et dans ma tête c’est toi le maguey éblouissant d’un ressac d’aigles sous le
banian
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Slide7Benjamin Péret, « Allo »,Je sublime, 1936
Une conversation téléphoniqueIntertextualité : allusion à B. PéretL’intertexte est la perception par le lecteur de rapports entre une œuvre et d’autres qui l’ont précédée ou suivie
, selon
Genette.
Proximité avec le Surréalisme.
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Slide8allo allo
encore une nuit pas la peine de chercher c’est moi l’homme des cavernes il y a les cigales qui étourdissent leur vie comme leur mort il y a aussi l’eau verte des lagunes même noyé je n’aurai jamais cette couleur- là pour penser à toi j’ai déposé tous mes mots au monts de-piété un fleuve de traineaux de baigneuses dans le courant de la journée blonde comme le pain et l’alcool de tes seins
allo allo
je voudrais être à l’envers clair de la terre le bout de tes seins à la couleur et le gout de cette terre-là
allo allo
encore une nuit
il y a la pluie et ses doigts de fossoyeur il y a la pluie qui met ses pieds dans le plat sur les toits la pluie a mangé le soleil avec des baguettes de chinois
allo allo
l’accroissement du cristal
c’est toi
... c’est toi
ô absente dans le vent et baigneuse de lombric quand viendra l’aube c’est toi qui poindras tes yeux de rivière sur l’émail bougé des îles et dans ma tête c’est toi le maguey éblouissant d’un ressac d’aigles sous le banian8
Slide9ALTERNANCE DE L’OBSCURITÉ ET DE LA LUMIÈRE
allo allo encore une nuit pas la peine de chercher c’est moi l’homme des cavernes il y a les cigales qui étourdissent leur vie comme leur
mort
il y a aussi l’
eau verte des lagunes
même
noyé
je n’aurai jamais cette couleur- là
pour penser à toi j’ai déposé tous mes mots au monts de-piété
un fleuve de traineaux de baigneuses
dans le courant de la
journée blonde
comme le pain et l’alcool de tes seins allo allo je voudrais être à l’envers clair de la terre le bout de tes seins à la couleur et le gout de cette terre-là
allo allo encore une nuit il y a la pluie et ses doigts de fossoyeur il y a la pluie qui met ses pieds dans le plat sur les toits la pluie a mangé le soleil avec des baguettes de chinois allo allo l’accroissement du cristal c’est toi... c’est toi ô absente dans le vent et baigneuse de lombric quand viendra l’aube c’est toi qui poindras tes yeux de rivière sur l’émail bougé des îles et dans ma tête c’est toi le maguey éblouissant d’un ressac d’aigles sous le banianHOMME = Univers sombre, Omniprésence de la mort.
FEMME
=
Univers lumineux,
bonheur édénique, érotisme de la femme, exotisme.
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